Les sept éoliennes de Lunas dans l’Hérault doivent être démontées

Le Tribunal Judiciaire de Montpellier, condamne la SARL ENERGIE RENOUVELABLE DU LANGUEDOC à remettre les EOLIENNES DE BERNAGUES COMMUNE DE LUNAS 34650 en leur état antérieur par la démolition de toutes les éoliennes et de toute installation y attachée ou nécessaire à l’exploitation ;

C’est une magnifique victoire des 2 associations de la Fédération Environnement Durable

–   L’ Association Vigilance Patrimoine Paysager et Naturel,
– L’Association de Protection des Paysages et Resources de l’Escandorgue et du Lodévois

–  et de la Societé pour la protection des Paysages et de l’Esthétique de la France (SPPEF) qui lutte partout en France pour sauver notre pays du massacre par ces machines

Le Tribunal précise qu’à défaut d’exécution dans le délai de quatre mois à compter de la signification et passé ce délai, elle devra verser une astreinte de 9 000€ par jour

Elle est par ailleurs condamnée à verser 2000 euros à chaque association au titre des frais d’avocat.

En outre, le Tribunal a ordonné l’exécution provisoire, ce qui signifie que même en cas d’appel la décision devra être exécutée.

La seule possibilité pour la SARL ERL de suspendre cette exécution provisoire consisterait à saisir le Président de la Cour d’Appel de MONTPELLIER d’une demande en ce sens. Il est fortement prévisible qu’elle engage cette procédure et qu’elle frappe d’appel le jugement.

Cette victoire qui n’est pas définitive mais qui est un premier pas fondamental !

Plus de renseignements veuillez ncontacter:
Marjolaine-Villey Migraine
Mail : marjolaine.villey@gmail.com

Tel : 06 33 91 38 33
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Cordialement
Jean-Louis Butré
Président
Fédération Environnement Durable
http://environnementdurable.net
contact@environnementdurable.net
tel 06 80 99 38 08

Le Covid, révélateur de l’état du monde. L’Amérique latine dans l’œil du cyclone

Publié le 24 février 2021 | Poster un commentaire

« Contagion virale, contagion économique, risques politiques en Amérique latine », titre à rallonge dont on avait perdu l’habitude, permet à Pierre Salama, spécialiste de l’Amérique latine, sa « seconde patrie », de situer les enjeux qui sont d’importance pour l’ensemble des pays du monde. Les tempêtes qui secouent les pays latino américains ont des racines profondes qui à la fois tiennent à des causes internes– les politiques mises en œuvre notamment – et externes, l’insertion dans la division internationales du travail.

La pandémie a révélé une hyper-globalisation, une forme de la mondialisation qui s’est traduite par la perte de souveraineté des États au profit des firmes multinationales. La désindustrialisation, conséquence de cette structuration du monde, est sensible dans la grande majorité des pays du monde, à l’exception de la Chine devenue filiale d’atelier, position dont elle tire sa force. Pour les grands pays centro et latino-américain, souligne l’auteur, c’est même souvent un processus de « reprimarisation » qui s’effectue, un retour vers les productions du secteur primaire, agricole, pêche, extraction de minerai…

Le virus a dévoilé les failles béantes d’un processus de développement entravé, d’une stagnation de longue période. Les explications sont diverses et interrogent tous les modèles.

La nécessité de construire des théories du développement – un peu trop laissées de côté dans nos universités – à la fois pour envisager des sorties des crises – sanitaire, économique, financière via l’endettement – et lutter contre les risques politiques du populisme et de la montée dans les couches populaires des évangélistes. Les questions abordées sont des questions de société. Les évangélistes – Pierre Salama ne craint pas de leur consacrer plusieurs pages pour expliquer leur volonté réactionnaire – imposent des mœurs qui s’attaquent aux droits des femmes remettant en cause toutes les conquêtes féministes. Ils proposent, comme tous les intégrismes, de remettre son sort entre les mains de Dieu et, ainsi, sont responsables de l’augmentation de morts dus au virus et de la diffusion de l’épidémie.

Pierre Salama analyse le contexte pour établir un diagnostic. En général, c’est le manque premier de tous les gouvernements. Le court-termisme impose sa loi et les politiques réagissent aux à coups de la conjoncture sans installer une planification reconnue de plus en plus comme vitale pour tenter de répondre aux mutations climatiques, à la crise écologique et de toutes les autres crises qui s’emmêlent pour sonner l’alarme d’un monde qui ne peut plus vivre comme avant. Le monde d’après suppose la construction d’un programme de transformations sociales, politiques qui permette à tous les pays latino-américains, profondément touchés par la pandémie, de renouer avec l’espoir de sociétés moins corrompues et de politiques en faveur du plus grand nombre en luttant contre la marchandisation. Les services publics, et pas seulement la santé, sont des éléments clés pour permettre de rompre avec l’ancien monde.

Pierre Salama : Contagion virale, contagion économique, risques politiques en Amérique latine, Éditions du Croquant, 168 p.

Nicolas Béniès


Introduction générale au livre :

Pandémie de Covid-19 en Amérique latine, sa brutalité particulière à tous les niveaux et son impact sur les enjeux politiques, on a causé avec l’économiste Pierre Salama

Autre note sur ce livre : La pandémie exacerbe tous les maux qui préexistaient à son apparition